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LE TOUQUET PARIS-PLAGE, ENTRE MER ET FORET
En 1837, Alphonse Jean-Baptiste Daloz, notaire, acquiert le domaine du Touquet, constitué alors de terrains dunaires à l’embouchure de la Canche, il y plante des pins et autres essences et le domaine ainsi boisé offre vers la fin du siècle un site idéal, de mer et de forêt, qui inspire au directeur du Figaro (Hyppolite de Villemessant) et ami du notaire la vocation nouvelle et le nom attractif de Paris-Plage. A la fin du XIXè siècle, l’enthousiasme pour la région d’un homme d’affaires anglais (Sir John Whitley), adepte de la mode balnéaire, suscite la création du Touquet Syndicate Limited, lequel étend le domaine urbanisé, multiplie les équipements, développe les activités et la fréquentation hôtelière dès le début du XXe siècle. La prospérité du Touquet devient indissociable de la présence britannique et l’évolution constante de la station se retrouve dans la diversité de son architecture. A partir de là, Le Touquet connaît une renommée mondiale. L’entre-deux-guerres marque le passage de la station balnéaire à une cité plus mondaine, dédiée aux sports et à l’élégance. A l’Arcachon du Nord que vantaient les campagnes publicitaires d’avant-guerre, succède le Jardin de la Manche où les villas se dressent au bord d’allées en forêt, au sommet des dunes et dans les creux boisés. En 1932, quand on fête les 50 ans du Touquet, on peut présenter une ville complète ordonnée avec tous les services mêlée à une résidence de rêve grâce à l’aménagement des sites naturels et au bon goût des architectes. Ces derniers qui aspirent à une relation plus intime entre l’architecture et le milieu naturel, s’efforcent de formuler l’identité architecturale du Touquet. Parmi eux, Louis Quételart occupe sur le terrain et dans les débats une place particulière puisque sa manière se confond avec ce qu’il est convenu d’appeler « Le Style Touquettois Moderne.